En 2023, plusieurs de nos patient·es ont été incarcéré·es, pour diverses raisons, et pour quelques semaines ou mois.

Cependant, malgré la volonté des patient·es et d'Infirmiers de rue de rester en contact et de trouver des solutions pour la sortie, malgré la présence de différent·es travailleur·euses et associations essayant d'assurer le relais entre le dedans et le dehors : cela reste un parcours du combattant !

A deux reprises, nous avons été informé·es d'une date de sortie pour nos patient·es incarcéré·es, et tous·tes deux sont sorti·es plusieurs semaines en avance, sans que nous ayons eu le temps de mettre en place une solution de logement. Nous sommes allés les chercher à la sortie de la prison de Haren. Mais pour quoi faire ? Pour les ramener à leur lieu de vie en rue, et les laisser là, sans solution durable ?

Si un·e patient·e incarcéré·e est en demande d'un logement à sa sortie de prison, son souhait demeure presque impossible à réaliser : ses droits sont gelés, i·el n'a plus de revenu.

Il faut donc avoir une épargne pour payer un premier loyer et une garantie locative, il faut que la personne nous fasse confiance car elle n'est pas en mesure de visiter l'appartement que nous lui proposons, et ensuite, il n'y a pas de solution pour signer le bail et faire l'état des lieux avant la sortie...

C'est le même combat si la personne veut intégrer une institution. Pour avoir accès à des habitations protégées ou des maisons de soins psychiatriques, il faut passer un, deux, parfois trois entretiens. Un parcours du combattant...

Il est grand temps de créer davantage de liens entre dedans et dehors !

Vous faites la différence en nous donnant les moyens d’agir !