Infirmiers de rue s’est fixé comme objectif de récolter 40 000 € d’ici fin mai 2023 pour rénover une maison unifamiliale bruxelloise. Celle-ci accueillera dès le début de l’été une colocation pour des personnes sorties d’une situation de sans-abrisme.

Quel rôle joueront les futur·es colocataires et l’équipe d’Infirmiers de rue dans cette nouvelle aventure ?

Deux femmes retapent une table de jardin

Étape 1. Le choix des colocataires

Pour Infirmiers de rue, les personnes choisies doivent s’accorder avec le principe de la vie en colocation, c’est-à-dire apprécier la vie en communauté tout en respectant leur propre intimité et celle des autres.

« Nous avons déjà proposé à quelques un·es de nos patient·es. Certain·es ont refusé d’entrée de jeu : la vie en communauté ne les attire pas. D’autres ont montré un grand intérêt et avaient déjà de beaux projets en perspective » raconte Gaëlle, responsable du pôle My Way d’Infirmiers de rue.

La maison n’étant dotée que de trois chambres, il faudra affiner le choix des candidat·es. Gaëlle : « Cela ne dépend pas que de nous. Les personnes qui ont marqué leur intérêt ont demandé une rencontre avec les différentes parties pour voir si la vie ensemble pourrait coller. Le plus important est que chacun·e se sente bien et d’éviter tout déséquilibre. »

Patients et travailleurs·euses d'Infirmiers de rue

Étape 2. Co-construction de la vie collective

Afin que la cohabitation se passe au mieux et que tout le monde s’y retrouve, il faudra établir un cadre commun pour les colocataires.

Laure, travailleuse sociale : « Nous pensons co-créer une charte du vivre ensemble avec les colocataires. De cette manière, ils et/ou elles décideront, collectivement, de la forme que prendra leur cohabitation. »

Deux femmes prennent un café

Étape 3. Définir la temporalité

Le respect de la temporalité des personnes sans-abri et sorties de la rue se trouve au centre de la méthodologie d’Infirmiers de rue.

Fiona, responsable logement, prévoit une certaine flexibilité concernant le temps d’occupation des lieux par chacun·e des locataires : « Nous devons prévoir que les besoins, projets et envies puissent varier à court terme. C’est pourquoi nous prévoyons, dans un premier temps, de faire signer des baux de 6 mois. Ensuite, si tout se passe bien pour toutes les parties, nous pourrons envisager un bail permanent pour le ou la locataire intéressé·e. »

Deux personnes contemplent une cour

Étape 4. Lancer le processus d’apprentissage mutuel

Comment va se passer la vie quotidienne ? Quel niveau d’implication des équipes sera-t-elle nécessaire ? Comment garder la relation individuelle tout en intégrant l’aspect communautaire ?

Audrey, responsable du pôle logement, explique : « Nous nous posons encore beaucoup de questions. Nous avons établi un groupe de travail en interne pour tenter d’appréhender le projet dans sa globalité, à court, moyen et long terme. Celui-ci intégrera des représentant·es de chaque pôle de l’équipe d’Infirmiers de rue. L’idée est que ce GT reste actif pendant toute la durée du projet, et soit bien présent dès le début. »

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