Aujourd'hui, j'ai accompagné mes collègues de Liège à la visite visite d'un patient. Je m'y suis rendue en train, rendez-vous gare des Guillemins. Je ne connais pas bien cette ville, et encore moins les personnes qu'Infirmiers de rue y suit. Nous allons visiter Monsieur J. dans son logement, à quelques minutes de là. 

Nous avions essayé de le prévenir de notre passage, mais nous ne sommes pas parvenu·es à le joindre. Nous tentons tout de même notre chance !

Fin du sans-abrisme

Quelques coups de sonnettes, pas de réponse... Et puis, contre toute attente, la porte s'ouvre ! 

C'est un ami de notre patient qui vient nous ouvrir.

En effet, Monsieur J. est allongé dans son lit, et ce n'est pas la grande forme aujourd'hui ! La nuit a été chamboulée, il ne se sent pas bien.

Malgré tout, il prend le temps de discuter. On le questionne sur ce qu'il ressent, on voit ensemble comment le soutenir et l'aider dans cette journée plus difficile. 

Monsieur a l'air épuisé mais l'accueil reste très chaleureux.

Après plusieurs années, je suis toujours surprise de la manière dont nous reçoivent nos patient·es. 

Souvent, on arrive sans avoir pu prévenir, parfois dans des moments où ils et elles n'ont peut être pas envie de discuter, de voir du monde, de réaliser des démarches.

Et pourtant, la majorité du temps, ces personnes nous accueillent, chez elles, dans leur intimité, pour prendre un moment ensemble.

Ça me donne le sourire.

Et parfois, je me demande à qui cela fait le plus du bien ! 

 

(*) Nous mettons tout en œuvre pour respecter la vie privée de nos patient·es et notre secret professionnel. Nous voulons néanmoins témoigner de la façon dont ils·elles doivent survivre et de la manière dont nous travaillons ensemble à leur réinsertion. Par conséquent, le nom des lieux et des personnes sont volontairement omis ou modifiés et des situations vécues sont placées dans un autre contexte. Il n’y a pas de lien direct entre les photos et les histoires ci-dessus.

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