Il y a tout juste un an, j'entame un long congé après 5 ans chez Infirmiers de rue, et ce afin de prendre de la hauteur, de questionner son engagement professionnel et d’éviter le burn out.

A peine trois semaines plus tard, la Belgique est confinée pour une durée indéterminée !

Hygiène et soins en rue

Je décide alors de revenir au travail.

Ma mission auprès de mes collègues et des patients que je rencontre quotidiennement donne encore plus de sens à ma vie en cette période de crise sanitaire.

J’ai envie de me lever le matin, d'abord pour poursuivre mon engagement dans la lutte contre le sans-abrisme. En effet, cette crise sanitaire fait davantage émerger des injustices qui me révoltent et me mettent en action!

Mais aussi parce que, dans cette solitude écrasante du confinement, j'ai la chance de rencontrer des patients et des collègues. Durant cette crise sanitaire, nous avons, en effet, continué à accompagner les personnes en rue et en logement.

Cette année, nous avons davantage agi sur la prévention, nous avons aidé les personnes à répondre à leurs besoins primaires, nous les avons rassurés face à l’atmosphère anxiogène, mais nous avons aussi et simplement poursuivi notre travail quotidien.

Mais, contre toute attente, ce sont surtout les patients eux-mêmes qui m’ont gardée positive, engagée et qui m’ont rassurée.

Aujourd’hui, l’équipe d’Infirmiers de rue aspire à un retour à 100% en présentiel.

Plus que jamais nous voulons fermer nos ordinateurs, arrêter les visioconférences et retrouver l’énergie et la dynamique précieuses de cette équipe.

On patiente, on attend…mais notre mobilisation reste intacte.

- Audrey, assistante sociale.